La litière permanente au poulailler : explications

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  • Ce parc grillagé offre un espace bien fermé pour protéger vos volailles
  • Pratique avec sa porte à fermeture par loquet, c'est l'habitat idéal pour une dizaine de poules

Certains éleveurs optent pour une litière permanente au poulailler. Ce procédé consiste a accumuler plusieurs couches les unes sur les autres pendant tout l’hiver, en laissant composter la matière première (copeaux, paille, foin etc) avec les fientes des poules. Il s’agit d’une méthode naturelle relativement ancienne, combinant apport en carbone, azote et oxygène. Elle est encore utilisée aujourd’hui, le plus souvent en élevage bovins et caprins. Elle demande moins de temps pour le nettoyage et dégage une chaleur naturelle dans l’environnement des animaux élevés. Mais elle requiert aussi une bonne gestion, au risque de provoquer des maladies chez vos poules.

Chez Poule’s Club, nous l’avons testée au tout début de notre petit élevage de poules, mais très mal gérée, ce qui nous a valu quelques problèmes. Nous n’avons jamais réessayé depuis. Voici mes recherches sur le sujet (avec sources), et les explications nécessaires pour réussir au mieux cette méthode de compostage ancestrale.

Les avantages de la litière permanente au poulailler

Vous l’avez compris, gérer la litière permanente pendant tout l’hiver, permet d’éviter le nettoyage. Tout reste en place : la litière souillée, les fientes… Rien ne s’enlève, on ne fait que rajouter la matière première. Mais il faut que le processus soit bien géré pour que les poules aussi, en tirent tous les bénéfices.

Les fientes décomposées et les couches de litière superposées, finissent par dégager une chaleur naturelle dans le poulailler. Au printemps, le tout se sera transformé en fumier organique, idéal pour le jardin. Les éleveurs l’utilisent alors pour fertiliser leur champs ou leur jardin.

Enfin, dans les années 1940, des chercheurs américains ont démontré que les poules élevées dans un environnement avec une litière permanente pendant l’hiver, développent mieux leurs défenses immunitaires. La décomposition du fumier produit des vitamines B12 et K que les poules finissent par ingérer car elles aiment gratter et retourner dedans tous les jours. Diverses expériences ont également prouvé que ce type de litière est capable de compenser certaines carences en nutriments, y compris en protéines.

Comme dans un compost, les micro-organismes bénéfiques aident à contrôler les agents pathogènes, de sorte que les poules sont moins sensibles aux maladies.

Litière permanente : comment la réussir

Comme nous l’avons expliqué au début de cet article, il est important de bien gérer le processus de litière permanente. Si vous ne le faites pas, le risque est que des moisissures se développent dans le poulailler, et que son environnement devienne malsain pour vos poules.

C’est pourquoi, toutes les étapes décrites ci-dessous sont importantes à respecter. À mon sens, ce procédé s’applique surtout aux poulaillers à hauteur d’homme, dont le sol est plus long à nettoyer. Mais il peut être envisageable de le mettre en place sur le plancher d’un petit poulailler, si celui-ci est facilement accessible.

Attention, cette méthode, ne peut pas s’appliquer aux pondoirs. La litière des pondoirs doit être changée régulièrement lors d’un nettoyage régulier.

1 – La première couche

Des copeaux de bois comme première couche de litière permanente

La première couche est primordiale pour réussir ce projet de litière permanente. Ainsi, elle doit être composée uniquement de matière première se décomposant très vite, comme une litière à base de copeaux de bois, des feuilles sèches ou de l’herbe sèche. Le foin ou la paille ne se décomposeraient pas assez rapidement pour cette première étape. Par contre, vous pourrez les utiliser ensuite.

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La hauteur de cette première couche qui représente l’apport en carbone, doit être environ de 8 cm à 10 cm. 

2 – Rajouter de la matière première

Au fur et à mesure que vous enlevez la litière souillée des pondoirs ou celle située sous les perchoirs, rajoutez-la par dessus la couche de copeaux initiale posée au sol. Cette fois-ci, la paille ou le foin peuvent être utilisés. Ne jetez rien, étalez le tout sur le sol ou le plancher du poulailler.

Les fientes accumulées dans cette partie de litière, représente l’apport en azote, nécessaire au bon fonctionnement du processus.

3 – Retourner la litière

Bien aérer le foin

Normalement, les poules aiment gratter et retourner ce type de sol, surtout en hiver et par temps de pluie si elles sont amenées à passer plus de temps dans le poulailler. Pour les encourager, vous pouvez leur lancer tous les jours un peu de graines dans la litière au sol.

Mais quand la hauteur devient trop importante, il se peut qu’elles ne la mélangent pas assez. Dans ce cas, vous devrez veillez à le faire vous-même régulièrement, pour qu’aucune fermentation nocive ne se développe, et notamment de l’ammoniaque, dangereuse pour les voies respiratoires des poules.

Il est important de retourner et aérer la litière permanente plusieurs fois par semaine pour que le procédé de décomposition se fasse normalement en apportant ainsi au processus, l’apport en oxygène nécessaire.

Si une odeur caractéristique d’ammoniaque se dégage de la litière, c’est que quelque chose ne fonctionne pas comme cela devrait. Il faut alors vérifier la ventilation du poulailler et/ou le niveau d’humidité. Il vaut mieux alors, tout nettoyer, laisser sécher et recommencer à zéro.

4 – Surveiller l’humidité et l’odeur

Compost de litière permanente

Il est important également de surveiller le taux d’humidité de la litière permanente. Au fur et à mesure que le processus se met en place, et qu’elle commence à se décomposer, vous ne devez pas trouver d’amas collés les uns aux autres. De même, des traces blanchâtres sur la litière indiquent trop d’humidité.

Une bonne décomposition doit s’effriter facilement, un peu comme de la terre, mais doit rester en morceaux. Si elle est trop humide et ne s’effrite pas, cela indique que vous devrez rajouter de la matière sèche. Si elle est trop sèche et devient poussière volatile, c’est qu’il faut rajouter un peu d’eau.

Nous avons parlé d’odeur d’ammoniaque, mais il faut aussi s’assurer qu’aucune mauvaise odeur ne s’émane de la litière. Un compostage qui se déroule bien, sent bon. Ce sont aussi des points à vérifier régulièrement.

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5 – Aérer le poulailler

Pour éviter l’humidité, le poulailler doit être correctement aéré et ventilé tout au long de l’année, même en hiver. Les poules supportent  mieux le froid que l’humidité, il ne faut donc surtout pas boucher les aérations du poulailler.

Un poulailler bien conçu doit être équipé d’au moins deux aérations opposées pour un meilleur passage de l’air. S’il est vraiment petit, une seule peut suffire.

Si vous mettez en place une litière permanente dans un poulailler en bois classique, le système d’aération contribuera à son bon fonctionnement. Il évitera la fermentation excessive et les moisissures. Veillez donc à ce point important tout au long du processus.

6 – Ne pas utiliser de terre de diatomée

La terre de diatomée n’est pas compatible avec la litière permanente au sol ou sur le plancher. Elle détruirait les micro-organismes nécessaires au bon fonctionnement du processus de décomposition.

Réservez-la à la litière des pondoirs, sur laquelle vous pouvez continuer à la répandre sans problème.

À quelle période commencer une litière permanente ?

Il est envisageable de mettre en place ce type de litière pour la première fois au printemps, en sachant qu’elle mettra plusieurs mois à se décomposer. Ainsi, à l’arrivée de l’hiver, elle devrait déjà commencer à dégager de la chaleur.

En hiver, la litière permanente peut atteindre jusqu’à 30 cm de hauteur, ce qui est tout à fait normal. 

Comment faire ensuite ?

Selon vos possibilités, vous récolterez la litière compostée au début du printemps pour l’utiliser dans votre jardin ou votre potager. Il est bien de laisser une fine couche d’environ 5 cm de litière permanente compostée en place.

On ne cherche pas à l’augmenter plus pendant l’été, juste la maintenir à niveau. Elle servira de base à la prochaine litière permanente que vous pourrez alors commencer à l’automne.

Pour conclure sur la litière permanente au poulailler

Mettre en place une litière permanente dans le poulailler présente bien des avantages, mais demande une bonne gestion et une surveillance régulière du processus. Cela implique d’y consacrer du temps. Si cela n’est pas possible pour vous, il vaut peut-être mieux vous orienter vers un système de nettoyage plus classique.

Informations utiles

Entretenir un poulailler
Guide désinfection du poulailler
La terre de diatomée au poulailler
Lasure poulailler
Acheter un poulailler
Choisir le meilleur poulailler
Acheter un parc grillagé pour ses poules

Sources

www.motherearthnews.com
www.fresheggsdaily.blog
www.the-chicken-chick.com

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Enclos poulailler ultra sécurisé
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  • Pratique avec sa porte à fermeture par loquet, c'est l'habitat idéal pour une dizaine de poules

2 Commentaires

  1. Bonjour Sylvie, merci infiniment pour tes bons vœux que je te retourne 🙂 Merci pour ton témoignage et à très bientôt 🙂

  2. Coucou Isabelle,bonne année,meilleurs voeux pour de nouvelles cocotteries à partager,c’est toujours un vrai plaisir…!!!
    Avant tout la santé pour toi,ta famille et ton cheptel.
    Pour ce qui est de la litière,j’ai opté comme toi pour un nettoyage hebdo.On récupère la paille avec les fientes pour pailler dans le jardin,le cercle vertueux….Rien ne se perd chez nous.1er hiver pour mes poulettes,je confirme,elles ne craignent pas le froid…Ni la pluie!!!Elles adorent gratter la terre mouillée,les petites bêtes sont plus accessibles….Et je les retrouve toutes poules mouillées!!!!Je les reconnais plus…Le moment du coucher est drôle,elles sont bien serrées sur les perchoirs.Après une petite séance de picage,elles ont toutes trouvé leur place et Rhooo-coco dodo.
    A bientôt d’autres nouvelles

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